jeudi 12 avril 2007

Les OGM

Les OGM (organismes génétiquement modifiés) sont des plantes (le plus fréquemment) dont on a modifié le patrimoine génétique pour leur permettre, par exemple, de résister à un herbicide, de fabriquer un insecticide naturel ou de produire un médicament.


Actuellement, en France, les OGM sont utilisés uniquement pour les cultures de maïs. La surface cultivée est faible : en 2006, il n'y avait que 5 000 hectares d'OGM cultivés en France, soit moins de 0,02% de la surface agricole française. Il s'agit essentiellement du maïs génétiquement modifié MON 810 de la firme Monsanto, dont l'autorisation de culture a été donnée en France en 1998 par le gouvernement de Lionel Jospin. Ce maïs est principalement exporté, en Espagne notamment.
Certains OGM peuvent également être importés pour la consommation humaine ou animale, mais pas cultivés. C'est le cas du maïs MON 863 de Monsanto, qui est un maïs doux.
Les OGM cultivés ou importés en France rendent actuellement service uniquement aux agriculteurs, peu ou pas aux consommateurs ou à l'environnement. Dans le futur, cependant, les OGM pourraient rendre de grands services en santé humaine, pour satisfaire les besoins alimentaires et non-alimentaires mondiaux, pour préserver l'environnement.

La position de Nicolas Sarkozy

Poursuivre la recherche, y compris en plein champ

Si force est de constater que le service rendu actuellement par les OGM est essentiellement d'ordre commercial, nul ne peut exclure que les OGM rendront un jour de grand service pour l'environnement, la santé humaine, la nutrition mondiale, l'énergie.
Il est donc impératif de poursuivre la recherche, y compris en France, car il serait catastrophique que nous soyons dépendants d'une recherche réalisée ailleurs
, aussi bien pour nous faire notre propre idée sur les risques que pour pouvoir tirer nous aussi avantage des éventuels bénéfices des OGM.
Lorsque c'est nécessaire, la recherche doit inclure des essais en plein champ (c'est-à-dire des recherches menées sous la forme de culture à l'air libre). Chacun peut comprendre que c'est seulement en plein champ que l'on mesure exactement le comportement d'un OGM, ses risques et son éventuel intérêt. Et les fauchages de ces essais sont pour leur part inacceptable.
En revanche, il faut renforcer les règles de sécurité qui s'appliquent à ces essais, ainsi que la transparence, en associant systématiquement les agriculteurs, les associations environnementales, les représentants des consommateurs, les riverains à leur suivi.

Surveiller nos importations pour assurer la sécurité du consommateur

On a trouvé dans des importations en provenance de Chine des tomates transgéniques inconnues, et qui donc n'avaient pas fait l'objet des études et des autorisations nécessaires à une commercialisation en France et en Europe. On a aussi trouvé du riz contaminé par des OGM. Ce n'est pas normal. La procédure française et européenne veut que tout OGM cultivé, consommé ou commercialisé en France fasse au préalable l'objet d'analyses de son impact sur la santé humaine ou l'environnement. C'est pourquoi nous devons renforcer la surveillance des produits que nous importons.
Une fois passées les élections présidentielles, Nicolas Sarkozy ouvrira un débat sur le sujet associant le grand public, l'ensemble des professionnels et des associations concernés ainsi que la communauté scientifique, afin d'élaborer dans la concertation et la pleine et entière connaissance scientifique de ce dossier la position de la France face à ce sujet européen et mondial qui engage l'avenir.

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