mercredi 11 juillet 2007

Le Revenu de Solidarité Active

Dans le cadre du projet de loi Travail, emploi et pouvoir d’achat, le Parlement est appelé à légiférer pour expérimenter le Revenu de solidarité active (RSA).

1. Qu’est ce que le Revenu de Solidarité active ?

Le revenu de solidarité active est un dispositif qui vise à rendre attractif le retour au travail ou l’augmentation de l’activité professionnelle pour les personnes éloignées de l’emploi qui bénéficient de la solidarité nationale et à lutter contre la pauvreté, qui concerne 7 millions de personnes en France dont environ 2 millions sont des adultes qui travaillent.

En effet, malgré de nombreuses mesures récentes, les réalités quotidiennes de terrain montrent qu’une personne qui bénéficie d’un minimum social et reprend une activité à temps partiel rémunérée au SMIC peut encore aujourd’hui perdre de l’argent en reprenant un emploi.

La création d’un revenu de solidarité active a été défendue par la commission « familles, vulnérabilité, pauvreté » qui a associé en 2005, sous la présidence de M. Hirsch, les confédérations syndicales, les partenaires sociaux membres de conseils d’administration de caisses de sécurité sociale, les associations de solidarité, le mouvement familial, des personnalités politiques et des personnalités qualifiées.

2. Pourquoi expérimenter ?

Le gouvernement a privilégié une mise en œuvre progressive du revenu de solidarité active en se donnant le temps de l’expérimentation. Cette approche en deux temps permet de mettre en œuvre cette nouvelle mesure en ajustant parallèlement les dispositifs de soutien aux bénéficiaires de minima sociaux, des procédures d’insertion, des aides sociales légales et extra-légales, réglages indispensables à la réussite à moyen terme de la réforme. Elle est aussi un moyen de garantir l’impact économique de la mesure (la croissance du niveau d’emploi des bénéficiaires et leurs ressources), sa soutenabilité pour les finances publiques et son adéquation aux besoins locaux.

La phase d’expérimentation permettra de nouer les partenariats indispensables à la réussite d’une telle réforme avec les conseils généraux, le service public de l’emploi, les organismes de protection sociale et tous les acteurs économiques et sociaux.

3. Les nouvelles possibilités d’expérimentation

Cette démarche prolonge la possibilité entrouverte par l’article 142 de la loi de finances pour 2007 (loi n° 2006-1666 du 21 décembre 2006) de déroger à titre expérimental à certaines règles d’intéressement du revenu minimum d’insertion, en l’élargissant.

mercredi 4 juillet 2007

Le retour de la France en Europe

« La France est de retour en Europe », a déclaré le président de la République, au cours de la première réunion républicaine de son mandat. Quelques jours après le Conseil européen de Bruxelles, Nicolas Sarkozy avait choisi Strasbourg pour expliquer aux Français les grandes avancées accomplies pour la relance du processus institutionnel européen.

Nicolas SARKOZY, Président de la République, 2 juillet 2007
© Karim Chergui - Top Image Haguenau

De mémoire d'Alsacien, depuis le général de Gaulle, certainement jamais un président de la République française en fonction n'avait parlé d'Europe avec autant de franchise et de liberté de ton.

Maniant le verbe et le sens de l'humour bien plus qu'à l'accoutumée, Nicolas Sarkozy se rendait à Strasbourg "pour rendre des comptes" sur les engagements pris devant les Français durant la campagne et après le Conseil européen des 21 et 22 juin derniers.

Raillant la technocratie bruxelloise, les directives sans queue ni tête, les conseils des ministres européens où l'on discute beaucoup pour au final ne rien faire, ou pour dénoncer la confusion faite entre fins et moyens de l'Europe, le chef de l'Etat a tenu un discours de vérité.
Certes, certains diront que cela avait des allures de déjà vu ou de remake par rapport au meeting de l'alors candidat Sarkozy, le 21 février dernier. Mais, au demeurant, cela est-il dramatique ? Est-ce dramatique d'enfin voir un président élu tenir ses promesses ? Est-ce dramatique d'enfin voir un président élu ne pas faire volte-face sur ses convictions de candidat une fois le collier de grand maître de la Légion d'honneur autour du cou ?

Nicolas SARKOZY, Président de la République, 2 juillet 2007
© Karim Chergui - Top Image Haguenau

Le 6 mai 2007, les Français ont élu Nicolas Sarkozy pour, qu'entre autres, l'Europe soit relancée. En réussissant la "synthèse du oui et du non", cela a été accompli. Et à ceux qui ne se satisfont pas du "compromis de Bruxelles" – MM. Prodi, Verhofstadt et Juncker en premier lieu –, le président de la République leur a indirectement répondu "que le traité ne marque pas un recul de l'esprit européen, mais qu'il témoigne au contraire d'un renouveau de l'esprit européen, du renouveau d'une volonté européenne, d'une volonté plus forte que les égoïsmes nationaux", bien que la partie fut musclée avec les Polonais notamment.


Nicolas SARKOZY, Président de la République,
2 juillet 2007 © Karim Chergui - Top Image Haguenau


Insistant sur la nécessaire repolitisation de la thématique européenne, pour le chef de l'Etat, "la France est de retour en Europe". Parce que l'histoire et l'identité de la France et de l'Europe sont intrinsèquement liées. Parce que nous avons un devoir vis à vis de "ce que nous ont légué Monnet, Schuman et de Gaulle". Parce que "la pensée française est l'héritière de Kant, de Leibnitz et de Spinoza autant que de Montaigne, de Pascal ou de Descartes".


Et comme s'il avait quelque chose à se faire pardonner devant le public alsacien venu en masse – regardez où mon regard se porte –, où élus de tous bords politiques confondus ne se tenaient qu'à quelques mètres les uns les autres, Nicolas Sarkozy lâcha les mots que l'Alsace toute entière attendait depuis des années de tergiversation : Strasbourg, siège du Parlement européen, du Conseil de l'Europe et de la Cour européenne des droits de l'Homme est "la capitale parlementaire de l'Europe". Ovation de la salle.


« Depuis toujours, la France n’est elle-même, la France n’est grande, la France n’est forte que lorsqu’elle se place au centre de gravité de l’Europe. »


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