mercredi 4 juillet 2007

Le retour de la France en Europe

« La France est de retour en Europe », a déclaré le président de la République, au cours de la première réunion républicaine de son mandat. Quelques jours après le Conseil européen de Bruxelles, Nicolas Sarkozy avait choisi Strasbourg pour expliquer aux Français les grandes avancées accomplies pour la relance du processus institutionnel européen.

Nicolas SARKOZY, Président de la République, 2 juillet 2007
© Karim Chergui - Top Image Haguenau

De mémoire d'Alsacien, depuis le général de Gaulle, certainement jamais un président de la République française en fonction n'avait parlé d'Europe avec autant de franchise et de liberté de ton.

Maniant le verbe et le sens de l'humour bien plus qu'à l'accoutumée, Nicolas Sarkozy se rendait à Strasbourg "pour rendre des comptes" sur les engagements pris devant les Français durant la campagne et après le Conseil européen des 21 et 22 juin derniers.

Raillant la technocratie bruxelloise, les directives sans queue ni tête, les conseils des ministres européens où l'on discute beaucoup pour au final ne rien faire, ou pour dénoncer la confusion faite entre fins et moyens de l'Europe, le chef de l'Etat a tenu un discours de vérité.
Certes, certains diront que cela avait des allures de déjà vu ou de remake par rapport au meeting de l'alors candidat Sarkozy, le 21 février dernier. Mais, au demeurant, cela est-il dramatique ? Est-ce dramatique d'enfin voir un président élu tenir ses promesses ? Est-ce dramatique d'enfin voir un président élu ne pas faire volte-face sur ses convictions de candidat une fois le collier de grand maître de la Légion d'honneur autour du cou ?

Nicolas SARKOZY, Président de la République, 2 juillet 2007
© Karim Chergui - Top Image Haguenau

Le 6 mai 2007, les Français ont élu Nicolas Sarkozy pour, qu'entre autres, l'Europe soit relancée. En réussissant la "synthèse du oui et du non", cela a été accompli. Et à ceux qui ne se satisfont pas du "compromis de Bruxelles" – MM. Prodi, Verhofstadt et Juncker en premier lieu –, le président de la République leur a indirectement répondu "que le traité ne marque pas un recul de l'esprit européen, mais qu'il témoigne au contraire d'un renouveau de l'esprit européen, du renouveau d'une volonté européenne, d'une volonté plus forte que les égoïsmes nationaux", bien que la partie fut musclée avec les Polonais notamment.


Nicolas SARKOZY, Président de la République,
2 juillet 2007 © Karim Chergui - Top Image Haguenau


Insistant sur la nécessaire repolitisation de la thématique européenne, pour le chef de l'Etat, "la France est de retour en Europe". Parce que l'histoire et l'identité de la France et de l'Europe sont intrinsèquement liées. Parce que nous avons un devoir vis à vis de "ce que nous ont légué Monnet, Schuman et de Gaulle". Parce que "la pensée française est l'héritière de Kant, de Leibnitz et de Spinoza autant que de Montaigne, de Pascal ou de Descartes".


Et comme s'il avait quelque chose à se faire pardonner devant le public alsacien venu en masse – regardez où mon regard se porte –, où élus de tous bords politiques confondus ne se tenaient qu'à quelques mètres les uns les autres, Nicolas Sarkozy lâcha les mots que l'Alsace toute entière attendait depuis des années de tergiversation : Strasbourg, siège du Parlement européen, du Conseil de l'Europe et de la Cour européenne des droits de l'Homme est "la capitale parlementaire de l'Europe". Ovation de la salle.


« Depuis toujours, la France n’est elle-même, la France n’est grande, la France n’est forte que lorsqu’elle se place au centre de gravité de l’Europe. »


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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Aujourd'hui, force est de constater que si la France a de nouveau une place en Europe, c'est en étant la risée de l'Europe. L'intervention sur les quotas de pêche va encore détériorer notre image !
Toute la presse européenne, même la plus conservatrice se moque de nous.
La droite de Nicolas Sarkozy est une honte pour la France ! Travaillons pour une droite moderne.